31 janvier 2009

Ancien con battant...le pavé.


Ben oui, que voulez-vous : j'ai commencé à battre le pavé - il y en avait encore, même à Sainté - en mai 1968. 

15 ans et toutes mes dents j'avais alors. Et c'était l'usine de mon père, les Bennes Marrel, qui était occupée alors. Je me souviens de cette odeur particulière d'huile que dégageaient les machines-outils assoupies. Ainsi que des tournois de ping-pong dans les allées des ateliers. Et de ma première vraie émotion artistique : une troupe de théâtre était venue jouer pour les ouvriers " Le mal court " d'Audiberti. Et ça m'avait fait frissonner, véritablement, cette magie des répliques et des mots. 

Et puis, j'ai continué, imperturbablement, année après année. Je n'ai pas fait TOUTES les manifs. Faut pas exagérer. Mais je m'en suis tapé un paquet. Si j'avais eu une médaille par manif, je devrais ressembler à un ex-militaire de l'ex-Union Soviétique !!!

Quelques unes de ces manifs ont marqué les esprits et fait virer quelques ministres si arrogants et si sûrs de leur fait, droits dans leurs bottes ou dans leur imbécile conviction que eux seuls pouvaient avoir raison contre tous les autres. On ne les regrettera pas. 

Mais, sur le fond, véritablement, rien n'a vraiment changé : le peuple élit un capitaine, lui donne sa confiance et un mandat électif. Avec une confortable majorité, tant qu'à faire. Et on croit mordicus que, à grand coups de réformes radicales, tout va fonctionner nickel. 

Et puis patatras !  Le beau, le grand, le mirifique, le merveilleux soufflé se dégonfle, rapetisse et menace même de se casser franchement la gueule. 

Et on ressort, pour se justifier, le minable discours éculé : comme quoi les Français sont si versatiles, qu'ils sont tellement corporatistes et attachés à leurs privilèges, qu'ils appellent les réformes et qu'après ils n'en veulent plus. Et gnangnangnan.

Et, bien sûr, les pires, c'est les fonctionnaires. Et les pires des pires, les pédagos. Têtes de veaux. Têtes de turcs. Têtes de noeud. 

Pas de bol, je fais partie de la dernière catégorie. Nobody is perfect. Surtout pas moi, n'est-ce pas. Glissons...

Mais bon, voilà : le mouvement est lancé, et bien lancé, et de fort belle manière, j'ai trouvé - j'y étais comme des milliers, des milliers d'autres. 

Et, que voulez-vous, j'ai tout bien aimé, même les slogan les plus débiles : j'aime quand ça brasse, quand ça râle, quand ça interpelle, quand ça insolence même. C'est ça, aussi, la France et ces incorrigibles Français.  

La parole était au Peuple, donc. Il ne l'a pas si souvent dans les médias actuels. Quelques uns ont décrété lee monopole de la parole juste et bonne. Et il se gêne pas, le Peuple. En haut, non plus, ils se gênent pas non plus. Et pas toujours à mots châtiés ou couverts. Suivez mon regard. 

Et on sent bien qu'on est au tout début de quelque chose qui reste d'être... décisif ???

En 2209, on fait du neuf. Chiche ???






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