22 décembre 2008

Darcos tango



Nicolas Sarkozy  aurait emmené dans ses bagages, en plus de Carla, notre ministre à nous, l'inénarrable Javier Darcos - ça sonne bien hispanique écrit comme ça. Je ne sais pas ce qu'ils vont se dire en aparté ces deux-là. 

Darcos, c'est le xavier-gravier dans la chaussure du président. Un président qui a donné le tournis en dansant la valse au bras de la belle Europe. Plutôt bien réussi le tour de piste. Et avec la revêche Angela, ça n'a pas été facile tous les jours. On peut rêver mieux comme partenaire...

On ne sait pas ce qu'ils vont se dire en aparté au pays des cariocas. Mais j'imagine que ça doit être du style : " Oh, Xavier, qu'est-ce que tu m'a fait pendant que j'étais pas à la maison ? C'est quoi tout ce bigntz que tu m'as déclenché ? Alors, écoute-moi : tu t'excuses pour toutes les conneries que t'as racontées à tort et à travers. Crois-moi, le pédago, c'est une bestiole délicate : une fois qu'il est blessé, y a pas plus dangereux !!! Fais gaffe, putain ! Et tu vas me faire le plaisir d'y aller mollo sur le service minimum. J'avoue, c'était pas forcément une bonne idée, j'avoue. Et pour les mômes du bahut, fais gaffe encore, merde ! Tu vas me foutre le feu au bazar si tu continues comme ça ! T'as vu ce qui s'est passé en Grèce ...On a pas besoin de ça pour le moment ! Tu trouves qu'on est déjà pas assez dans la merde, non ? "

21 décembre 2008

Oui la crise est un manège ...

...où les plus petits sont éjectés les premiers. 

Ce système ultra-libéral, dont certains, qui ont aujourd'hui le pouvoir et qui en vantaient tant les mérites, ce système est vraiment un système à la con. Les gros, vu leur poids financier, restent tout de même bien accrochés. On en dégomme un, de temps à autre, pour montrer que ça peut toucher tout le monde. Illusion... C'est juste les gros trop cons ou trop gênants qui sont éjectés. Pour un qui vire, des milliers restent. Pour les petits, c'est une tout autre histoire : ils valsent par centaines de milliers. Qui s'en soucie ? 

Vous remarquerez d'ailleurs que les mêmes -mêmes qui parlaient de privatiser à tout-va - et qui continuent à le faire, voir la Poste par exemple - les mêmes donc prônent sans sourciller un cil un retour massif à l'Etat providentiel et salvateur. En France et en Europe. Et même aux States, pourtant la patrie du libéralisme et de l'économie de marché. Marché qui marche..sur la tête. Tête qu'il a à l'envers et bien pourrie ! 

Donc, nos "chers" dirigeants - qui ne nous ont jamais coûté aussi cher avec leur incapacité à "réguler le marché", comme ils disent - ont donc viré à l'interventionnisme massif et total à coups de milliards d'euros..eten sont venus, quelque part, au socialisme capitaliste. Kézaco ? C'est un nouvel oxymore politico-économique. Que je t'explique deux points à la ligne. 

Quand il y a du profit et du jus à se faire en spéculant à mort sur les mouvements de capitaux et sur des spéculations hasardeuses, tous les traders, affairistes et autres petits malins combinards et initiés se font des couilles en platine irridié et même plus si possible. Comme le disait une spécialiste de la chose boursière, ça devient tellement compliqué que même les plus grands spécialistes n'y comprennent que tchi. Mais, en attendant, ça rapporte un max à tous ceux qui savent, même s'ils ne pigent pas tout. 

Et quand il y a des pertes colossales voire abyssales, vu que tout le monde a parié en connaissance  de cause sur de l'hypothétique, donc sur du vent, alors, tous se tournent comme un seul homme apeuré vers... l'Etat tout à coup redevenu protecteur et providentiel. 

Sauf que là, vous l'aurez compris, ils ne promettent pas de rendre une partie des profits gigantesques voire immoraux et dans tous les cas spéculatifs qu'ils ont encaissés auparavant. Vous me suivez ? A eux les profits juteux, à l'Etat et aux con-tribuables les pertes.

 Superbe système de vase non communicants. 

04 décembre 2008

QUEL MASSACRE ???

Carrément indigné il est notre chef. Xavier Darcos il se nomme. 

Il le souligne bien d'ailleurs : " Le sujet des jeux dangereux et des pratiques violentes doivent retenir l'attention de tous, y compris au-delà de la sphère scolaire. " 

Il est très bon en indignation notre chef. Excellentissime.

Mais bon....

On est d'accodac à 100 % avec lui. Qui ne serait pas contre ces " jeux " débiles qui n'ont en fait de "jeux" que le nom ?  Surtout pour celui qui s'en prend plein la musette et qui, lui, ne joue pas vraiment vraiment, le pôvre... Et rigole encore moins, vu qu'il se trouve transformé en punching ball vivant. 

Mais une fois qu'on s'est indigné, qu'on a bien montré à l'opinion qu'on était VRAIMENT indigné, qu'on est même au-delà de l'indignation, quoi qu'on fait pour que ça s'arrête, chef ? 

Car on le connaît bien le problème de la violence dans les cours de récré, de la maternelle au lycée.  Et le meilleur moyen d'y remédier, on le connaît aussi - en plus bien évidemment d'une vigilance constante : c'est des moyens humains, donc des surveillants dans les cours et dans le couloirs et les escaliers - partout là où il peut se passer des " choses " plus ou moins contrôlées ou avouables. 
 
Or, on, sait bien que depuis pas mal d'années, " on" a fait l'économie de postes de surveillants. En fait, " on" fait des économies partout : en postes d'enseignants, de soutien, de surveillants etc... 
Et, après " on " s'indigne. 
" On " massacre l'école publique en tout bien tout honneur. Au nom des économies. Puis, on s'insurge devant les " petits ponts massacreurs ". 

Mais, au fait, quel " massacre " fait le plus de dégâts ? 


03 décembre 2008

SOUTIEN DU SOUTIEN

Eh oui... ça passe trop vite ! Des mois sans blogger, ça craint. 
Pas que je sois fainéant ou dilettante. Mais ça fait deux bons mois que j'ai le nez dans le guidon. Et, du coup, le blog passe après...tout le reste. La vie d'abord, non mais !

Et la vie, fouilla, elle bricole pas. Tu démarres avec un petit plateau et grand pignon because tu te montes à pied la Vivaraize. Pour ceux qui connaissent, c'est pas tous à fait le Plat Pays. T'arrives juste avant 8h ..et c'est parti plein pot jusqu'à 11h30. 

Tu casses une petite croûte vite fait. A midi, t'as refait vite fait les niveaux. Le temps de corriger quelques cahiers ou de faire quelques photocopes...et c'est reparti à 12h45 pour les sacro-saintes 30 mn de soutien. Tu te prends tes 3 élèves pour des remises à niveau- pour eux cette fois mais c'est de la pédagogie de remédiation ( ! )  faut pas s'gourrer non mais.  Tu redescends dans la cour dare-dare avec eux à 13h18 mais pas plus pour accueillir tous les autres qu'ont pas eu la chance ou l'opportunité d'avoir ce soutien. 

Et c'est reparti ma poule jusqu'à 17h30. Le temps de ranger un peu la classe puis la salle des maîtres puis le bureau du dirlo qui est aussi, incidemment, le mien...et il est bien 18h15. 

Pour faire bonne mesure, je relève la boîte mail - ce que je pouvais faire avant le temps de midi -, j'imprime les infos importantes soit pour le casier des collègues soit pour le classeur commun. 

Et tout ça me mène à la fin de la journée. Bon ben, c'est pas tout ça, faut s'rentrer. 
Si ça se trouve encore, et ça se trouve souvent, il faut préparer le boulot pour la classe du lendemain, histoire de pas arriver les mains et la tête vides. A 8 ans, 22 petits d'homme de CE2 , ça a un appétit solide et ils veulent leur dose de vitamines intellectuelles. Et il faut que ça soit vivant et que ça  les intéresse vraiment. Bref, faut pas faire semblant avec eux. Le maillot, tu le mouilles et t'as pas trop le temps d'être en roue libre ni de bien regarder le paysage. Normal : t'es payé pour, aux frais du contribuable et de la République. Non mais ! 

Et, circonstance aggravante, t'aimes bien ça et même que tu y prends goût. Donc, t'as pas tant de mérite que ça. 

N'empêche : le soutien du temps de midi, c'est hard. On le fait.