01 avril 2011

POISON D'AVRIL !!!


Les dangers de la vie sous Marine...










Non ! Non ! je n'ai pas fait de faute de frappe : c'est bien écrit " poison" d'avril.

Car c'est bien ce jour-ci de l'année qu'on fait des blagues, plus ou moins douteuses bien souvent, il est vrai. En souvenir du temps où, avant le calendrier grégorien, l'année commençait effectivement à cette date-là. D'où les gags ...

Revenons donc à nos moutons... nos poissons... nos poisons.

L'actualité ne prête pas trop à rire et donne... plutôt à penser. Inutile de rappeler encore les événements récents : il suffit de tourner le bouton de la radio, d'appuyer sur une télécommande ou de cliquer sur une souris pour avoir son lot d'émotions, de peurs, d'angoisses et tutti quanti.

C'est bien une actualité passablement empoisonnée et pas mal empoisonnante qui nous assaille molto assai au quotidien ! Mamma mia !

Avec ça, il faut continuer à vivre. Faire comme si. Car, si on n'était pas encore résilients, on va tous le devenir, à force. Comme dirait Hölderlin, " ce qui ne te tue pas te rend plus fort." Bonne nouvelle, donc, si on survit : on va tous être des survivors !!!

Continuer à vivre, donc, ici comme au Japon. Survivre sans être vraiment sûr. Homo erectus se croyait très puissant. Il a domestiqué le feu, puis construit des abris, fabriqué des armes et des outils. Il a plié la Nature à sa guise, l'a utilisée sans vergogne, pillée même avec outrance.
A mis entre Elle et lui toute la technologie la plus sophistiquée. Et, paradoxalement, plus grands étaient les progrès et plus immenses les dangers. Il se croyait à l'abri de tout, homo, et il se découvre désemparé, fragile et nu.

Continuer à vivre. S'attacher AUSSI aux belles choses : un émouvant bourgeon naissant ; le doux sourire d'un inconnu ; le printemps qui, quoi qu'il arrive, se pointe résolument et merveilleusement ; des collègues d'une entreprise qui font cadeau de leurs jours de RTT pour une des leurs qui peut ainsi être au chevet de son compagnon malade. Et puis aussi ces tyrans qui se tirent à tire-larigot les uns après les autres. Cette valse-là, même si elle se fait dans la douleur et avec des sacrifices, il nous plaît de voir des peuples trop longtemps opprimés la danser enfin.

Ne laissons donc pas le poison, fût-il d'avril, nous envahir. Nous connaissons bien les antidotes, pour les avoir longtemps distillés, et nos illustres ancêtres avant nous : tolérance, respect, laïcité, écoute, fraternité.

Vivre ensemble n'a jamais été aussi difficile mais aussi essentiel. Le repli sur son soi, sur son territoire, dans son pré carré, voilà le danger imminent et un poison bien plus redoutable que curare et strychnine réunis. Dans tous les cas, un cancer irrémédiable qui rongera le corps déjà bien affaibli de nos démocraties.

Donc, et pour conclure par un élégant proverbe : " En avril, point ne te défile". Va vers les autres. Encore plus s'ils sont différents de toi.

Ne sommes -nous pas, tous, de petits poissons, dans l'océan immense de la Vie ?

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