07 février 2009

Le roi est nu : qui s'en aperçoit ?


Sarkophobe, chuis pas. Juste sarkaustique.

Bon, OK, ce mec, c'est pas tout à fait ma tasse de thé. C'est pas forcément un problème politique, du genre si t'es à gauche, t'es systématiquement contre tout ce que fait la droite, et l'UMP a priori... et encore plus a fortiori.

Mais bon, l'emmerdant, c'est que le gugusse élu par le Peuple français, eh ben, carrément légitimé et légitime, il applique la politique de ce dont quoi il avait causé et dressé les grandes lignes pendant sa campagne médiatico-politique très bien orchestrée alors dans les campagnes zé les villes de France, DOM TOM y compris. De ça, on peut pas lui en tenir grief, vu qu'on en était informés AVANT. Il parlait alors de "rupture ", le candidat pas si candide que ça. ET on est servis, effectivement : ça craque, ça pète et ça rompt. De partout. Rupture à tous les étages.

Donc, retours sur images, entre autres de sa dernière intervention télévisée de jeudi dernier. Et là, j'suis désolé : le mec, je le trouve pas crédible. Je le sens pas, y a rien à faire. De 2 solutions : soit il croit vraiment à tout ce qu'il raconte. Et c'est grave : soit il est très mal conseillé, soit il se prend pour un super génie capable de tout comprendre et de tout orchestrer.

Soit, 2e hypothèse : il voulait le pouvoir depuis longtemps et il l'a enfin. Et il s'amuse et il s'éclate tout en sachant que, là où il est arrivé, ça va être très difficile de le déboulonner. Il doit être un peu grisé par sa puissance, tout de même, vu que, même parmi les journalistes et partout ailleurs, ça manque pas de servilité servile et docile dans ce doux et beau pays qui se dit républicain, démocrate et tout le tralala, mais qui, en, fait, adore l'autorité, les mecs qui en ont, les chefs, les monarques et les autocrates.

Quitte à les déboulonner APRES et même à leur couper les vivres, le pouvoir ... ou le cou, pour le coup.

Peuple si paradoxal, qui va brûler ce qu'il a d'abord adoré.

Après, on peut écrire tous les livres qu'on veut sur le bonhomme. Faire toutes les caricatures possibles et imaginables. Ecrire tous les pamphlets, même les plus virulents.

Nos voisins ritals et transalpins ont eu le même topo avec le Berlusconi. Ils l'ont mis au pouvoir, puis honni, puis remis au pouvoir. On se foutait d'eux à l'époque et, en fait, on n'a pas fait mieux . Da vero. Peut-être pire ? La suite le dira. Vediamo...

La suite, justement.

On va être dans une "belle" merde - " crise " est le mot politiquement correct et passe-partout voire commode employé - vue la conjoncture internationale. Mondiale, paraît-il. C'est ça le NDM - Nouveau Désordre Mondial. Même la Merde - majuscule - est mondialisée. Et les stocks, apparemment, sont importants.

Et notre Sauveur à nous, c'est bien évidemment notre Cher - à tous les sens du terme - Président : désolé, mais on n'a que lui en magasin. On l'a mis là pour ça et va falloir faire avec.

On peut aussi commencer à réfléchir par soi-même. Démarrer un début de commencement d'embryon de réflexion et de résistance. Modestement. Comme on le fait en ce moment. Au ras des pâquerettes. Sur le terrain. Dialoguer, échanger, se concerter. Faire bloc si nécessaire.

On n'est pas au bout de nos manifestes, pétitions et manif : on sait être coriaces, voire indigestes. Quitte à être mangés tout crus comme on va l'être.

Et, sûrement, on va l'être. Ils ont de l'appétit, en face.

Soyons donc indigestes.

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