22 février 2009

OUKONVA ?


Aujourd'hui, dimanche : dernier jour de ces vacances un peu incongrues, arrivées là on ne sait trop pourquoi. 
Gros nettoyage dans ma tête : des journées passées sur les hauteurs du Forez, dans la neige, à crapahuter sur la lande enneigée. Loin de tout, loin du bruit, loin de l'agitation. Là-haut, tout devient très vite très relatif, n'est-ce pas ? Distance géographique, certes, mais aussi distance psychologique. 

Pause, donc. 

Car, à l'évidence, ça va reprendre : les braises sont encore toutes chaudes. L'incendie, loin d'être éteint, n'attend que le vent de la révolte pour reprendre de plus belle. Mars sera vite là et les rayons du soleil printanier vont réchauffer les ardeurs. 

Deuxième évidence : on va pas en rester là. Car on est tous là et très las de ce système qui, sous couvert de réforme, veut de plus en plus avoir la mainmise sur les esprits, réduit un peu plus et souvent très sournoisement nos moyens réels d'action. 

Oukonva, alors ? Pour dire ici le fond de ma pensée : vers des périodes très agitées. Que je vois arriver assez sereinement. Primo parce que j'en ai vu d'autres. Secundo parce que lorsque rien ne va comme on voudrait que ça aille, il faut que la parole, la vraie, celle qui vient d'en bas, puisse sortir, s'exprimer enfin. 

C'est ce qu'on a commencé à voir lors de la grande manif de janvier. D'autres suivront, sans nul doute. Il faut à la fois le craindre et l'espérer. Le craindre parce que ça va faire des dégâts. L'espérer, parce que ça redonnera de l'air dans la maison France.

On roule ce peuple, qui peut être généreux et superbe, dans de la mauvaise farine. 

Pas sûr qu'il accepte ensuite de se laisser frire !

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