14 février 2009

Un recteur dans l'erreur ???

On peut être recteur de l'académie de Paris et sortir de grosses conneries. Exemple:

" D’autant que la période est agitée, ce qui n’effraie pas Patrick Gérard, chargé en tant que représentant des ministres sur le terrain d’appliquer la politique du gouvernement : « Je suis convaincu que le système éducatif, de la maternelle à l’enseignement supérieur, a besoin d’être modernisé. Ma priorité sera donc d’expliquer pourquoi on fait les choses. Si on évalue les élèves de CM2 en janvier, c’est pour pouvoir aider ceux qui éprouvent des difficultés. Les évaluer en fin d’année reviendrait à rétablir un examen d’entrée en 6ème ! Il y a des choses aussi simples que celles-là à dire. » 

Là, je dois dire, il fait fort le mec.

Parce que, bien évidemment, ce genre de sortie, ça fait marrer tout le monde, à commencer par les premiers concernés, à savoir les enseignants de CM 2. En effet, tout le monde d'à peu près sensé sait bien que si un élève de CM2 ne maîtrise pas certaines notions à ce moment de l 'année... eh ben , ça va pas être facile de lui faire rattraper ce retard. D'autant qu'on sait que tout est joué à Pâques puisque c'est à ce moment-là que les familles sont informées, avec la fiche-navette, du passage au collège.

Donc, l'élève de CM 2 qui a été subitement - merci les évaluations providentielles de janvier - détecté comme ayant des lacunes, il lui reste, chrono en main, environ 3 mois pour se remettre à niveau. Il va donc falloir qu'il mette les bouchées triples ou quadruples au moins ! 

Plus sérieusement, ce monsieur devrait se renseigner sur les modalités de l'enseignement en primaire avant de balancer une telle bévue. 

Doit-on lui rappeler qu'avaient été mises en place des évaluations nationales en fin de cycles 2 et 3, soit au tout début du CE2 et à l'entrée en 6e ? Et que ces évaluation, qui était aussi diagnostiques et très fines, étaient suffisamment bien faites pour justement évaluer les compétences da base ? 

Mais voilà : il faut RE-FOR-MER. Quitte à mettre à la poubelle ce qui marche pour mettre à la place un gadget, à la va-vite, comme ce fut le cas. 

Tout ça, hélas, n'est pas très sérieux. Mais j'ai l'impression, désagréable, que c'est un peu partout pareil. On balance des réformes plus ou moins bancales et plus ou moins bien ficelées. On a une levée de boucliers, pour ne pas dire plus. Forcément. Alors, on nomme des médiateurs. Ou on retire tout, d'un bloc. 

Quel gâchis ! De plus, on fait croire, pour le coup, que décidément les enseignants sont des grincheux éternels qui ne veulent rien changer...

Au fait, et si on leur demandait leur avis ? Sérieusement. En prenant son temps. Idem aux parents. Et aux élèves, premiers concernés et futurs citoyens ? 

Oui mais bon me direz-vous si dans une démocratie il faut ENCORE demander leur avis aux gens quand on veut réformer un système,  où va-t-on, je vous le demande !!!

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