16 mars 2011

LAVIKIVA ...certes..mais où ?


Donc, reprise du blog. Pourquoi, au fait ?

Chais pas vous mais moi, je sens plein de pensées assez pas mal même beaucoup négatives tout autour de moi. Des peurs, des inquiétudes et tout plein d'angoisse. Remarquez, y a de quoi... vue l'actualité. J'ose à peine tourner le bouton de la radio depuis quelques matins. Et je n'ai pas pu m'empêcher de regarder le journal de la nuit sur France 2 à 0h30 - heure pas trop raisonnable, je sais. J'ai pas pu m'empêcher : cette envie et cette angoisse de savoir, les deux mélangées, entre raison et déraison ; et qui me faisaient comme une espèce de boule, là. Le Japon, bien sûr. C'est loin, très loin, même, 10 000 kms.

Mais c'est des zumains tout comme nous. Et on sent bien - malgré toutes les paroles qui se veulent rassurantes des " experts" et de nos dirigeants - que ce qui leur arrive n'est pas que le fait du hasard et de la fatalité. On compatit. Forcément. On s'inquiète donc et on s'angoisse. Fatalement.

Donc, je revenais du spectacle d'Anne Roumanof accompagnée de quelques uns de ses acolytes d'Europe 1. Franchement, je vais vous dire, même s'il se passe des choses dramatiques à l'autre bout de la planète, eh ben ça m'a fait du bien, pendant quelques instants, d'oublier tout ça. Et de rire de bon coeur.

Sauf qu'au retour, j'ai allumé la télé. Que voulez-vous, je suis comme ça : j'aime bien savoir. Pour le coup - voir la photo du réacteur... enfin... de ce qu'il en reste ... - je me suis couché avec le tête couci-couça, genre mi Roumanof - mi Fukushima. Un curieux mélange télé-radio- actif.

Et comme on est toutes et tous plus ou moins faits pareils, on a toutes et tous le compteur Geiger des émotions qui crépite pas mal en ce moment. Pas vous ? Moi si.

Et le mieux est d'en parler.

D'une part, ça fait du bien. D'extérioriser tout ça. De mettre des mots dessus. N'est-ce pas, papa Freud ? Même si, après un séisme pareil suivi d'un tsunami pas possible lui-même suivi d'une catastrophe nucléaire en cours, on n'est alors pas très loin de l'indicible : l'esprit a du mal à suivre et à croire ce qu'il voit et entend. On se dit qu'on est sûrement dans une nouvelle super production holywoodienne et cataclysmique pleine à ras-bord d'effets spéciaux bluffants. Tout est si démesuré, au-delà des normes ! On attend presque le générique. Qui ne viendra pas.

Une fois de plus, hélas, la réalité dépasse largement la fiction.

Et d'autre part, parce que c'est important, face à l'inconnu ou à ce qui fait terriblement peur, de communiquer, de débattre, d'échanger. Ce flux de mots et donc d'idées, de réactions et de commentaires, c'est ça aussi qui fait comprendre et accepter, enfin, le réel. Même le plus terrible, le plus effroyable.

Les échanges et les débats font vivre une démocratie. On a bien vu ce qui se passe dans les dictatures. Et comment, justement, elles peuvent tomber comme un château de cartes le jour où la parole est enfin libre.

Donc, parlons. Echangeons. Réagissons. Bloggons.

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