24 octobre 2006

Pour qui le psy ?


Bienvenues, ces vacances de Toussaint.
J’ai une batterie qui tient un peu plus qu’un portable, certes : 7 semaines, c’est déjà pas si mal.
Mais là, elles étaient vraiment à plat.
Rien que là, ce mardi soir, de savoir que je vais penser à autre chose qu’à la classe, qu’à CETTE classe… rien que ça, et ça va déjà mieux.
OK, je sais : il y a des tas de boulots où tu n’as pas cette chance de pouvoir t’arrêter une semaine et demie toutes les 7 semaines. Je mesure bien cette chance-là.
Mais, franchement, s’il n’y avait pas ça, je me demande si ça serait jouable. Bien sûr, si on n’avait pas le choix, on le ferait.
Mais là, avec mes zozos, certains jours, j’étais à la limite de l’implosion.
Ironie de la situation : j’ai parlé plusieurs fois, avec la psychologue scolaire, de l’état mental plus que préoccupant de certains de mes élèves. J’ai eu un entretien avec les géniteurs de ces petits si perturbés.
Mais, je dois l’avouer, c’est moi qui aurais dû AUSSI avoir les services d’un psy. Histoire, déjà, d’avoir quelqu’un à qui parler de mes problèmes, de leurs problèmes. Avoir au moins, faute de conseils, une écoute, une oreille à qui se confier.
Souvent, on est cons : on n’ose pas parler de ses difficultés. Pourquoi, après tout, en aurais-je ? Si, après 33 ans de pratique, j’y arrive difficilement … Alors, comment vont les autres, surtout ceux qui débutent ? Bref, on s’autoculpabilise. On devrait pas.
On devrait avoir un soutien psychologique, nous aussi. Avant de péter un câble. Alors , on prend sur soi, on s’engueule, on se remotive, on s’auto-analyse, on s’introspecte. Pas trop bon tout ça parce qu’on reste en vase clos, entre soi et soi.
Combien qui sont dans ce cas, comme moi, et qui ne disent rien, et qui souffrent en silence. Cette fameuse loi du silence. Tout doit être sous contrôle, toujours. On est des professionnels, des vrais. Tu parles ! Rester dans le politiquement correct.
Alors, je rompts cette p… de loi du silence. Je m’épanche. Je fais part ouvertement de mes doutes, de mes faiblesses. Je pense que je ne dois pas être le seul dans ce cas, d’après ce que j’entends, ici ou là.
Si je me trompe, arrêtez moi.

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