J’voudrais bien les voir.
Tous ceux qui parlent de contrat de réussite, et qui assènent, décrètent même ça comme si c’était une évidence.
Je te tricote un gentil petit PPRE ( Projet Personnel de Réussite de l’Elève ). Je te convoque les parents et je te leur explique ce pour quoi leur rejeton a droit à tant d’égards du genre : z’inquiétez vous pas, parents concernés et père et/ou mère d’icelui ou d’icelle. Z’êtes pas vraiment arrivés à tirer la substantifique moelle de votre progéniture ? Mais, ensemble, vouzénous, on va y arriver. C’est pas pour rien que ça s’appelle « de réussite ».
On s’y engage par contrat : le contrat de confiance. Ah bon ? ça vous rappelle quelque chose. Oui bon, on vend pas des télés ou des lave-vaisselle. Mais puisqu’on vous assure qu’on va y arriver…
En attendant, PPRE ou pas, pour mes 14 loupiots, toujours là un mois après la rentrée, eh ben, c’est pas gagné d’avance. Je me lève dès potron-minet, voire même plus tôt, pour te leur concocter des fiches aux petits oignons qui soient accessibles et intelligibles à leurs petites cervelles certes en éveil mais tout de même très agitées.
C’est pas du quatre étoiles ; je ne suis certes pas le Bocuse de la pédagogie – loin s’en faut – mais j’essaie de leur composer un menu qui soit appétissant : c’est à dire qu’il faut qu’il leur donne envie de se mettre à table et qu’ils goûtent à tous les aliments que je leur propose : grammaire, vocabulaire, orthographe, lecture, numération, problèmes, technologie. J’y ajoute même une pincée d’arts visuels, un soupçon de lutte, de hockey ou de gym au sol.
Aujourd’hui, ils ont eu bon appétit : certains en ont même redemandé. En plein ramadan !
Comme quoi…
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