03 octobre 2006

Contraints de réussite



J’voudrais bien les voir.
Tous ceux qui parlent de contrat de réussite, et qui assènent, décrètent même ça comme si c’était une évidence.
Je te tricote un gentil petit PPRE ( Projet Personnel de Réussite de l’Elève ). Je te convoque les parents et je te leur explique ce pour quoi leur rejeton a droit à tant d’égards du genre : z’inquiétez vous pas, parents concernés et père et/ou mère d’icelui ou d’icelle. Z’êtes pas vraiment arrivés à tirer la substantifique moelle de votre progéniture ? Mais, ensemble, vouzénous, on va y arriver. C’est pas pour rien que ça s’appelle « de réussite ».
On s’y engage par contrat : le contrat de confiance. Ah bon ? ça vous rappelle quelque chose. Oui bon, on vend pas des télés ou des lave-vaisselle. Mais puisqu’on vous assure qu’on va y arriver…

En attendant, PPRE ou pas, pour mes 14 loupiots, toujours là un mois après la rentrée, eh ben, c’est pas gagné d’avance. Je me lève dès potron-minet, voire même plus tôt, pour te leur concocter des fiches aux petits oignons qui soient accessibles et intelligibles à leurs petites cervelles certes en éveil mais tout de même très agitées.
C’est pas du quatre étoiles ; je ne suis certes pas le Bocuse de la pédagogie – loin s’en faut – mais j’essaie de leur composer un menu qui soit appétissant : c’est à dire qu’il faut qu’il leur donne envie de se mettre à table et qu’ils goûtent à tous les aliments que je leur propose : grammaire, vocabulaire, orthographe, lecture, numération, problèmes, technologie. J’y ajoute même une pincée d’arts visuels, un soupçon de lutte, de hockey ou de gym au sol.
Aujourd’hui, ils ont eu bon appétit : certains en ont même redemandé. En plein ramadan !
Comme quoi…

Aucun commentaire: