07 septembre 2006

KO après le chaos


Il est 16h45. Je suis assis, là. KO. Donc, bien assis. Ils m’ont littéralement vidé. Ils : ce sont bien sûr les 12 zèbres qui m’ont été confiés cette année.

Le matin, on a pu avancer, cahin-caha. Poésie, grammaire puis manip de dizaines en maths. Pas toujours évident mais dans l’ensemble, et à l’aide de toute mon expérience, on y est arrivé…
Cet après-midi, ce fut… un cauchemar éveillé. Quoi que je fasse ou que j’essaie de faire, au fur et à mesure que l’après-midi avançait, ils ont sombré dans le n’importe quoi. On n’a donc pratiquement rien fait de très concret cet A.M. !
Je n’ai pas élevé la voix. Pourtant, il y avait matière à ! Je n’ai puni personne. C’est ce que certains attendaient, d’ailleurs. Pourquoi tu punis pas ceux qui font n’importe quoi ? J’ai mesuré les dégâts avec eux. On a reparlé des règles de vie, bien sûr. On a essayé de faire en sorte que ce soit le moins désagréable moins possible et qu’on tire, au moins, quelque chose de ce magma informe et étrange qu’était la « classe » cet après-midi. Les guillemets sont bien là pour montrer qu’il s’agissait plutôt d’un groupe, plus ou moins éclaté, disparate, désordonné mais pas une « classe » dans le sens où on l’entend habituellement.
On a eu une vraie accalmie à… 16h00. Avant, ce fut lent, difficile, houleux, tempêtueux. Dur à vivre autant pour eux que pour moi. Mais il fallait aller au bour de leur démesure, de leur instabilité. Pour en parler après.
On a réussi à faire un premier point à 16h00, donc. Ils ont pu enfin s’écouter et m’écouter. Ce furent quelques minutes fugitives et passagères, très fragiles. Mais bien là.
A 16h20 – il était temps – j’ai pu leur lire un album. Qu’ils ont enfin écouté, regardé et apprécié.
Ils sont partis à 16h30, sans s’apostropher ni se bousculer. Plusieurs m’ont lancé en partant : « A demain, maître ! »
Je ne sais si c’est cet « à demain » qui m’a achevé ou cet après-midi d’enfer qu’on a passé ensemble. Et qui me fait m’asseoir aussi vide qu’un sac en papier.

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