04 septembre 2006

Top départ


La vraie rentrée pour tous : écoles, collèges et lycées. Plus de 12 millions d’élèves dont plus de la moitié pour les seules écoles maternelles et primaires.
Ca fait tout de même 56 158 écoles. Dont la nôtre, petit école de quartier avec ses 5 classes, ses deux CLIS et ses 90 élèves. Petit îlot dans l’immensité de l’archipel.
Le ministre, le nôtre, Gilles de Robien, parle à la radio, argumente, débat. Ce qu’il dit tient plutôt bien la route.
Reste à l’appliquer en musique. Sébastien, mon remplaçant du lundi, a pu mesurer aujourd’hui même la difficulté de ce qui l’attend, de ce qui nous attend. Un faible effectif, certes, mais sur les 12 élèves, il a pu constater, de visu, et de très visu même, que seulement 3 élèves devraient mériter l’appellation « d’élève ». Les 9 autres ont de tels troubles et problèmes, à des degrés divers, qu’il a dû interrompre plusieurs fois les leçons pour rétablir un semblant de calme.
Je l’avais prévenu et je m’y attendais plus ou moins. Lui est sidéré, au sens fort du mot. Nous passons une bonne heure après la classe dans une intense séance de « débriefing » au cours de laquelle nous faisons le tour de ce qui n’a pas fonctionné. Je lui explique ce que je vais faire pendant les trois jours où j’aurai la classe.
Malgré toute mon expérience, je n’en mène pas trop large : je sais, par expérience justement, qu’il va me falloir utiliser tout ce que j’ai appris au cours de toutes ces années pour qu’on arrive ensemble à faire quelque chose qui ressemble à une classe. On va tout de même passer 10 mois ensemble. Une telle durée, à raison de 7 heures journalières, ce n’est pas rien. Pour que tous acquièrent ce fameux « socle commun » sans lequel rien ne peut vraiment se construire, il va falloir des kilos de patience et d’attention, des quintaux d’obstination et de persévérance, et surtout des tonnes d’observation et d’analyse. Le tout en étant ferme mais pas rigide, souple mais pas laxiste, autoritaire mais pas dictateur, sérieux mais pas rébarbatif ; avec parfois un peu d’humour, mais à petites doses et au bon moment ; avec suffisamment de recul pour ne pas trop se prendre la tête mais tout en restant impliqué devant l’importance de la tâche et des enjeux.
Un challenge, un pari. Comme à toutes les rentrées, d’ailleurs. Cette année-là, ça risque d’être
« un peu plus chaud ». A la fois passionnant et un peu effrayant. C’est parti !!!!!!!

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